"Lève-toi et marche"
"Lève-toi et marche"
Saint Marc 2, 1-12
Je comprenais mieux la difficulté de marcher pour les enfants.
Cette fascination des parents à s'imposer un âge quasiment ultime pour leur chérubin. Arriver à rester quasi immobile, sur leur deux pattes arrières, pour les ébahir, en expirant cette fameuse phrase "ll marche !"
Là, tout le monde sourit, s'extasie. L'enfant quasiment exilé, se demande pourquoi, on le regarde ainsi.
A ce moment précis, c'est là où le marmot croit faire partie dune famille de toxicomanes. L'héroïne n'ayant pas cet effet d'hystérie chez les drogués compulsifs, la cocaïne semblait la plus appropriée.
Stratégie défiante : soit l'enfant arrête la marche purement et simplement, en aucun cas, dans le but concret à ce n'est qu'emmerder ses parents qui sont accrochés au poste téléphonique ou se laisser rebondir sur les fesses sur le derrière, pour faire ses premiers pas dans la vie ?
Faisant bonne figure, il marchera, jusqu'à ce qu'on lui propose une canne. Et s'il n'est pas trop vaniteux, il acceptera.
Ce dont je me souviens, après mon premier réglage, à mes premiers pas, ce n'est pas les regards oppressant, ni pesant. Aucune personnes balbutiaient tant l'émotion fut restreinte à deux.
J'étais dans une de mes chambres (j'aime l'emploi du pluriel ici, car l'on vient à s'imaginer une personne aisée, fortunée, ignorante de beaucoup de choses de la vie) sans plus tarder, j'aurais presque employé le terme "trépigner" d'impatience face à cette situation, je tends mes mollets.
Innove de mes cuisses, leur flexibilité toute récente. J'active la fonction que tant de parents sont en haleine de voir, devant ma Maryse. Je n'ai plus besoin de compter, ou de chercher à aligner mes pieds, j'ai vingt-six ans et je marche. De surcroit, habillement !